L’événement Uncovered de Final Fantasy XV aura levé plus de questions que de réponses. Si ce n’est l’annonce de la date de sortie d’un jeu qui a existé depuis une dizaine d’année, le reste de la conférence qui a duré plus d’une heure a bien du mal à se targuer d’avoir parlé de l’élément le plus important : le jeu en lui-même. Dans cette volonté maladive de tout rapporter au numéro 15, ces 15 annonces se sont étirées en longueur pour nous révéler l’ambition commerciale du projet. Derrière un événement public se cache surtout un nouveau moyen de rassurer les investisseurs à travers l’annonce d’un projet cross-media qui englobe film, anime, jeu smartphone, produits dérivés et le support de célébrités pour promouvoir le jeu à son maximum.
Square-Enix est bel et bien en passe de réitérer les mêmes erreurs qui lui ont coûté la précédente génération de consoles. Lui-même à l’origine d’une compilation, Final Fantasy XV montre qu’il est là pour rester, là où de nombreux fans veulent surtout passer à autre chose. Fabula Nova Crystallis fut le nom du projet qui englobait plusieurs jeux autour d’une seule et même mythologie. Les choses ne se sont pas terminées d’une bonne manière après la débâcle Final Fantasy XIII qui a aliéné bon nombre de joueurs à tel point que Square-Enix a essayé de s’en distancier tant bien que mal en changeant subtilement le nom de deux jeux qui devaient à l’origine en faire partie. Ainsi Agito XIII et Versus XIII sont devenus respectivement Final Fantasy Type-0 et Final Fantasy XV. Les choses se sont bien déroulées pour le premier qui a réussi à se sortir du stigma Final Fantasy XIII quand bien même ce jeu possède plus de similarité avec la compilation que la trilogie FF13 en elle-même. A sa place a vu naitre une trilogie FF13 moins coûteuse pour mitiger les pertes catastrophiques de Square-Enix qui se devait de supporter les différents projets en limbo qui résultait de l’échec Fabula Nova Crystallis.
Le studio adopte alors une position conservatrice avec l’élaboration d’un projet similaire à celui de la compilation Final Fantasy VII qui comportait aussi un film, un anime, des jeux et des produits dérivés en tout genre. Cette compilation qui profitait du succès considérable de Final Fantasy VII n’a pas reçu le succès critique escompté mais a eu le succès commercial que le studio désirait. Final Fantasy VII : Before Crisis fut le jeu mobile le plus téléchargé dans le monde et a véritablement lancé la percée de Square-Enix dans le monde du jeu mobile qui continue à être une très grande rentrée d’argent. Final Fantasy VII Crisis Core a elle-seule poussé à la démocratisation de la PSP dans l’archipel japonais et dans une moindre mesure le reste du monde. Le film d’animation a aussi énormément profité à la reconnaissance de la licence dans le monde, ainsi qu’à la PSP avec la sortie du film dans son format UMD. Derrière cette compilation, nous retrouvons les mêmes personnes qui officient aujourd’hui sur Final Fantasy XV. Hajime Tabata a pris la place de Tetsuya Nomura à la réalisation de Final Fantasy XV et Takeshi Nozue retourne sur Kingsglaive après le film Advent Children. L’histoire se répète encore une fois.
La seule grande différence entre ces deux compilations, c’est que l’une d’entre elle mise tout sur un jeu qui n’est pas encore sorti. L’audace de Square-Enix à vouloir fournir une véritable compilation autour d’un produit qui est attendu depuis plus d’une dizaine d’années est à couper le souffle. Pourtant, l’idée n’est pas aussi folle qu’on le pense. Le studio tente de se servir de la débâcle comme d’un ricochet pour retomber sur ses pattes. Après 10 ans d’attente, qui n’a pas entendu parler de Final Fantasy XV ? Ce jeu, encore aux lèvres d’une armée de fans qui font partie du meilleur arsenal du studio pour faire passer le mot prouvent bel et bien que Square-Enix n’est pas là pour s’excuser de l’attente mais de la récupérer pour maximiser les profits afin de réitérer le même succès commercial que celui de la compilation FF7.
Une âme sensée aurait pu penser qu’il aurait été plus avisé de s’en contenter à la réalisation du jeu pour enfin faire table rase et recommencer d’un bon pied. Que nenni. Nous assistons à l’acharnement du studio de vouloir encore et toujours sauver la dernière relique de Fabula Nova Crystallis en proposant encore une fois une autre compilation avant même que cette dernière soit totalement finie. Nous avons devant nous une compilation dans une compilation. Square-Enix est bel et bien prêt à adopter un modèle Star Wars-esque au lieu de retourner à l’adage habituel de la série qui consistait en : un jeu = un univers.
Les grandes pontes de Square-Enix n’ont pas totalement tort sur ce point. Si Hollywood nous a prouvé quelque chose, c’est qu’adopter une posture ultra-conservatrice tout en saturant le marché de films autour d’un seul et même univers fonctionne. Star Wars, les films Marvel et DC Comics en sont la preuve. Il s’agit d’un modèle qui fonctionne infiniment mieux que les films stand-alone que ces entreprises ont pu sortir par le passé. Square-Enix n’est pas dupe et réitère le même modèle dans le processus du jeu vidéo. Saturer pour mieux régner.
L’événement Uncovered montre alors tout sauf ce que les joueurs veulent voir, c’est à dire un jeu qui a duré depuis bien trop longtemps. La machine Tabata, qui a fait les grands jours de Square-Enix se remet en marche. Présenté par des stars de youtube à l’humour inexistante avec des célébrités de chez Games of Throne ou Breaking Bad qui donnent l’impression d’être des Robinson Crusoé téléporté en Terra Incognita. on est en phase de se demander si nous assistons vraiment à quelque chose qui vient de Square-Enix ou si nous avons juste devant nous un événement sur la prochaine sortie d’une quelconque production Ubisoft. Ce moment surréaliste où les présentateurs se focalisent sur le trailer du film Kingsglaive au montage hollywoodien pour parler de la voiture officielle Audi R8 custom au delà de tous les autres éléments qui composent un film et qui pourrait nous intéresser est à se demander si on assiste pas à la présentation du prochain film Need for Speed. La présence d’Aaron Paul n’est pas là pour dissiper ce sentiment. Loin est l’époque où les événements se résumaient surtout par des discussions par des personnes véritablement impliquées dans le jeu qui prenait la peine de nous expliquer pourquoi le jeu méritait d’être joué et pourquoi il proposait un pas en avant par rapport aux précédentes productions. La série Final Fantasy a réussi à s’imposer en étant en concurrence directe avec elle-même, chaque jeu repoussant les limites encore plus loin pour se démarquer de son prédécesseur. Au lieu de revenir sur ce système, Square-Enix propose un projet qui ne répond que d’elle-même.
Hajime Tabata essaye de restaurer la confiance des fans sur Final Fantasy XV en se plaçant comme la figure de proue du jeu à travers moult interviews et conférences. Cette méthode, visiblement inspiré de Final Fantasy XIV et de son réalisateur Naoki Yoshida qui a effectué un miracle en faisant d’un désastre un véritable succès qui attire des milliers de personnes chaque jour ne fonctionne peut-être pas de la manière dont Tabata l’aurait espéré. Ses efforts auraient surtout contribué à de nombreuses gaffes, comme ses déclarations sur sa volonté de faire de FF15 un jeu casual, ou de son hobby sur les voitures qui expliqueraient déjà beaucoup mieux l’intérêt d’une voiture licenciée dans un Final Fantasy. Toutefois, laisser la place à des stars de youtube qui n’ont pratiquement rien à voir n’est peut-être pas la meilleure approche. L’influence de Tabata n’est par contre pas à sous-estimer, sa compréhension du marché actuel et la direction encore et toujours assumé de Final Fantasy XV vers l’Occident est un pari qui s’avère être relativement bon. La compilation n’est peut-être pas la meilleure méthode à adopter, mais elle est celle qui fera le plus de bien aux caisses de Square-Enix. De plus, si elle s’avère être un succès, il est bel et bien possible que ce ne sera pas la dernière fois qu’on entendra parler de Final Fantasy XV, pour le plus grand déplaisir de certains fans qui ont suivi cette folle aventure depuis une dizaine d’années et qui ne veulent qu’une seule chose, c’est de passer à autre chose.
Square-Enix est bel et bien en passe de réitérer les mêmes erreurs qui lui ont coûté la précédente génération de consoles. Lui-même à l’origine d’une compilation, Final Fantasy XV montre qu’il est là pour rester, là où de nombreux fans veulent surtout passer à autre chose. Fabula Nova Crystallis fut le nom du projet qui englobait plusieurs jeux autour d’une seule et même mythologie. Les choses ne se sont pas terminées d’une bonne manière après la débâcle Final Fantasy XIII qui a aliéné bon nombre de joueurs à tel point que Square-Enix a essayé de s’en distancier tant bien que mal en changeant subtilement le nom de deux jeux qui devaient à l’origine en faire partie. Ainsi Agito XIII et Versus XIII sont devenus respectivement Final Fantasy Type-0 et Final Fantasy XV. Les choses se sont bien déroulées pour le premier qui a réussi à se sortir du stigma Final Fantasy XIII quand bien même ce jeu possède plus de similarité avec la compilation que la trilogie FF13 en elle-même. A sa place a vu naitre une trilogie FF13 moins coûteuse pour mitiger les pertes catastrophiques de Square-Enix qui se devait de supporter les différents projets en limbo qui résultait de l’échec Fabula Nova Crystallis.
Le studio adopte alors une position conservatrice avec l’élaboration d’un projet similaire à celui de la compilation Final Fantasy VII qui comportait aussi un film, un anime, des jeux et des produits dérivés en tout genre. Cette compilation qui profitait du succès considérable de Final Fantasy VII n’a pas reçu le succès critique escompté mais a eu le succès commercial que le studio désirait. Final Fantasy VII : Before Crisis fut le jeu mobile le plus téléchargé dans le monde et a véritablement lancé la percée de Square-Enix dans le monde du jeu mobile qui continue à être une très grande rentrée d’argent. Final Fantasy VII Crisis Core a elle-seule poussé à la démocratisation de la PSP dans l’archipel japonais et dans une moindre mesure le reste du monde. Le film d’animation a aussi énormément profité à la reconnaissance de la licence dans le monde, ainsi qu’à la PSP avec la sortie du film dans son format UMD. Derrière cette compilation, nous retrouvons les mêmes personnes qui officient aujourd’hui sur Final Fantasy XV. Hajime Tabata a pris la place de Tetsuya Nomura à la réalisation de Final Fantasy XV et Takeshi Nozue retourne sur Kingsglaive après le film Advent Children. L’histoire se répète encore une fois.
La seule grande différence entre ces deux compilations, c’est que l’une d’entre elle mise tout sur un jeu qui n’est pas encore sorti. L’audace de Square-Enix à vouloir fournir une véritable compilation autour d’un produit qui est attendu depuis plus d’une dizaine d’années est à couper le souffle. Pourtant, l’idée n’est pas aussi folle qu’on le pense. Le studio tente de se servir de la débâcle comme d’un ricochet pour retomber sur ses pattes. Après 10 ans d’attente, qui n’a pas entendu parler de Final Fantasy XV ? Ce jeu, encore aux lèvres d’une armée de fans qui font partie du meilleur arsenal du studio pour faire passer le mot prouvent bel et bien que Square-Enix n’est pas là pour s’excuser de l’attente mais de la récupérer pour maximiser les profits afin de réitérer le même succès commercial que celui de la compilation FF7.
Une âme sensée aurait pu penser qu’il aurait été plus avisé de s’en contenter à la réalisation du jeu pour enfin faire table rase et recommencer d’un bon pied. Que nenni. Nous assistons à l’acharnement du studio de vouloir encore et toujours sauver la dernière relique de Fabula Nova Crystallis en proposant encore une fois une autre compilation avant même que cette dernière soit totalement finie. Nous avons devant nous une compilation dans une compilation. Square-Enix est bel et bien prêt à adopter un modèle Star Wars-esque au lieu de retourner à l’adage habituel de la série qui consistait en : un jeu = un univers.
Les grandes pontes de Square-Enix n’ont pas totalement tort sur ce point. Si Hollywood nous a prouvé quelque chose, c’est qu’adopter une posture ultra-conservatrice tout en saturant le marché de films autour d’un seul et même univers fonctionne. Star Wars, les films Marvel et DC Comics en sont la preuve. Il s’agit d’un modèle qui fonctionne infiniment mieux que les films stand-alone que ces entreprises ont pu sortir par le passé. Square-Enix n’est pas dupe et réitère le même modèle dans le processus du jeu vidéo. Saturer pour mieux régner.
L’événement Uncovered montre alors tout sauf ce que les joueurs veulent voir, c’est à dire un jeu qui a duré depuis bien trop longtemps. La machine Tabata, qui a fait les grands jours de Square-Enix se remet en marche. Présenté par des stars de youtube à l’humour inexistante avec des célébrités de chez Games of Throne ou Breaking Bad qui donnent l’impression d’être des Robinson Crusoé téléporté en Terra Incognita. on est en phase de se demander si nous assistons vraiment à quelque chose qui vient de Square-Enix ou si nous avons juste devant nous un événement sur la prochaine sortie d’une quelconque production Ubisoft. Ce moment surréaliste où les présentateurs se focalisent sur le trailer du film Kingsglaive au montage hollywoodien pour parler de la voiture officielle Audi R8 custom au delà de tous les autres éléments qui composent un film et qui pourrait nous intéresser est à se demander si on assiste pas à la présentation du prochain film Need for Speed. La présence d’Aaron Paul n’est pas là pour dissiper ce sentiment. Loin est l’époque où les événements se résumaient surtout par des discussions par des personnes véritablement impliquées dans le jeu qui prenait la peine de nous expliquer pourquoi le jeu méritait d’être joué et pourquoi il proposait un pas en avant par rapport aux précédentes productions. La série Final Fantasy a réussi à s’imposer en étant en concurrence directe avec elle-même, chaque jeu repoussant les limites encore plus loin pour se démarquer de son prédécesseur. Au lieu de revenir sur ce système, Square-Enix propose un projet qui ne répond que d’elle-même.
Hajime Tabata essaye de restaurer la confiance des fans sur Final Fantasy XV en se plaçant comme la figure de proue du jeu à travers moult interviews et conférences. Cette méthode, visiblement inspiré de Final Fantasy XIV et de son réalisateur Naoki Yoshida qui a effectué un miracle en faisant d’un désastre un véritable succès qui attire des milliers de personnes chaque jour ne fonctionne peut-être pas de la manière dont Tabata l’aurait espéré. Ses efforts auraient surtout contribué à de nombreuses gaffes, comme ses déclarations sur sa volonté de faire de FF15 un jeu casual, ou de son hobby sur les voitures qui expliqueraient déjà beaucoup mieux l’intérêt d’une voiture licenciée dans un Final Fantasy. Toutefois, laisser la place à des stars de youtube qui n’ont pratiquement rien à voir n’est peut-être pas la meilleure approche. L’influence de Tabata n’est par contre pas à sous-estimer, sa compréhension du marché actuel et la direction encore et toujours assumé de Final Fantasy XV vers l’Occident est un pari qui s’avère être relativement bon. La compilation n’est peut-être pas la meilleure méthode à adopter, mais elle est celle qui fera le plus de bien aux caisses de Square-Enix. De plus, si elle s’avère être un succès, il est bel et bien possible que ce ne sera pas la dernière fois qu’on entendra parler de Final Fantasy XV, pour le plus grand déplaisir de certains fans qui ont suivi cette folle aventure depuis une dizaine d’années et qui ne veulent qu’une seule chose, c’est de passer à autre chose.